jeudi 6 novembre 2014

Mario Draghi réplique à Reuters et relance l'euro faible


La pseudo-science économique n'a plus rien à nous apprendre. Dans la finance néosocialiste où gravitent de fausses monnaies dont la valeur est autant détachée de l'étalon or que déconnectée de l'économie réelle, le cours d'une monnaie ne dépend plus que des actes de langage des banquiers centraux.

La conférence de presse du montreur d'ours Mario Draghi de cet après-midi en est la dernière illustration.

Contrairement à ce que Reuters avait annoncé mardi le dîner des gouverneurs de la veille n'a pas donné lieu à une contestation de l'objectif de 3000 Mds pour le bilan de la BCE par les "frondeurs" anti-QE (le chef était probablement français).

Pour souligner cette belle unanimité (de façade) la formule suivante a été ajoutée au communiqué de la BCE : " La BCE s'attend à ce que le bilan reprenne la taille qu'il avait en 2012" (soit 3000 Mds). Il n'a pas manqué un gouverneur pour signer le communiqué.

Draghi a multiplié les indices et martelé affirmations et allusions au caractère inéluctable d'un QE à l'européenne, comme à son habitude, sans passer à l'acte, à part celui du langage et cela, comme toujours, a suffi à convaincre "les marchés" de plus en plus rebelles à l'analyse mathématique et mûrs pour l'analyse littéraire.

L'euro a donc plongé et s'échangeait à 23h15 contre 1.2377 dollars ce qui avait comme seul avantage spéculatif pour notre trade sur l'EUR/USD, ouvert à 1.2480, de présenter un solde positif de 103 pips. Quant aux avantages d'un euro faible, pour lequel Mario Draghi semble aujourd'hui militer tacitement avec le soutien des gouverneurs du sud, il procède du préjugé selon lequel moins de capital profite au travail.

La publication des Non Farm Payroll nous dira vendredi si cette folie va se poursuivre vers la prochaine résistance à 1.2250 ou si les "bulls", les haussiers vont tempérer cette poussée de fièvre du dollar.

Michel Leter

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