dimanche 23 novembre 2014

La Blitzkrieg de super Mario



Ce que nous disions mercredi de la multiplication des actes de langage de Draghi pour faire artificiellement baisser l'euro s'est confirmé plus vite que prévu. 

En effet, dès la matinée de vendredi, le président du conseil des gouverneurs de la BCE a réagi à l'effet ZEW, lequel menaçait de faire monter l'Euro jusqu'à la ligne des 50% de retracement Fibonnacci qui a semblé un temps aimanter la paire EUR/USD.
Intervenant au cours du congrès bancaire européen, M. Draghi a mis le feu aux poudres en distillant une de ces petites phrases dont il a le secret : "Nous sommes prêts à recalibrer l'ampleur, le rythme et la composition de nos achats [d'actifs] si nécessaire pour remplir notre mandat" et ce "sans délai indu", ajoutant qu'il était "essentiel de rapprocher l'inflation en zone euro de son objectif et ce sans délai" (source AFP).
La perspective de voir la BCE procéder à des rachats d'actifs constitués essentiellement d'obligations d’État des pays de la zone euro en difficulté pèse sur l'euro car le rachat de ces actifs risqués équivaudrait à des injections de liquidités dans le système financier, ce qui aurait pour effet de diluer la valeur de la devise.


Jouant la tendance plutôt que la correction, nous avions placé un ordre d'achat différé à 1.2490 avec un "take profit" à 1.2455 car si la tendance reste à la baisse nous n'avions pas  été averti de ce discours de Draghi et nous ne pouvions donc pas anticiper la cassure brutale qui allait en résulter. A peine super Mario avait-il ouvert la bouche, que notre position se déclenchait et que l'euro glissait vers sous les 1.2400, vendredi soir : au lieu de prendre 150 pips de profit nous n'avons donc enregistré que 35 pips car nous voulons trop avoir raison, nous ne mesurons jamais assez la naïveté des pseudo-marchés financiers à l'égard des acrobaties verbales de M. Draghi.


graphique 15 minutes du 21 novembre 2014

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